Événement : lunch avec Marianne St-Gelais
Juste avant Noël, j'ai été invité à un beau dîner avec Marianne St-Gelais, une patineuse que je trouve inspirante depuis longtemps! Mes enfants étaient tellement excités pour moi...
C'était un événement très intime, ou nous avons réellement pu échanger avec elle et lui poser nos questions. En plus de nous parler de son quotidien d'Olympienne (triple médaillée! 🏅), elle agissait également en tant que porte-parole du yogourt Activia, puisqu'elle l'a intégré dans son alimentation il y a quelques années, entre autres pour les probiotiques. Pour quelqu'un qui s'entraine modérément et ne change pas si souvent de fuseau horaire, ça m'a fait comprendre un peu la réalité des athlètes...
Lorsqu'ils arrivent ailleurs pour une compétition (comme bientôt à Pyeongchang), ils doivent être à leur top physiquement, pour performer comme à l'habitude, sinon pulvériser leurs propres records, et ce même s'ils sont complètement à l'extérieur de leur routine. Leurs cycles de sommeil sont déréglés, leur alimentation est déréglée, ils sont loins de leur zone de confort. Alors chaque petit moyen de se sentir bien/mieux est important, puisque la performance optimale est souvent une question de détails et de conjectures favorables. Lorsqu'elle a commencé à manger 2 yogourts par jour, Marianne nous a dit qu'elle a tout de suite vu une différence dans son bien-être, en général mais encore plus quand elle est à l'extérieur.
Parce que le système digestif et le bien-être, c'est intimement lié. J'ai commencé à lire là-dessus il y a plusieurs années lorsque le mot autisme est arrivé dans notre famille, mais c'est une réalité fascinante qui ne fait qu'être confirmée par de nombreuses études depuis : nos intestins sont réellement notre 2e cerveau, qui influence grandement notre premier, autant physiquement que psychologiquement. La nutritionniste Cynthia Marcotte, qui était présente, nous a de plus dit qu'en 2018 plusieurs méta-études appuyant davantage ce lien devrait être publiées. J'ai hâte de voir, tout comme de lire le livre Mille milliards d'amies (voir ma photo Instagram plus bas), qui s'attarde encore plus aux probiotiques et à la nécessité de bien "nourrir" sa flore intestinale/son microbiome.
Marianne était vraiment simple, sympathique, drôle, relax et ouverte, exactement comme son image publique! 😍 Elle nous a longuement parlé de sa routine et de son entraînement, qui demande une discipline assez incroyable. 6 jours sur 7, elle est sur la glace à 7:30 AM et elle s'entraine jusqu'à 11 heures. Elle retourne ensuite habituellement dîner chez elle (son chum Charles et elle habitent tous près) puis elle revient pour un autre entraînement intense jusqu'en début de soirée. Le dimanche, c'est sa "vraie" journée de congé (elle va impérativement bruncher et ne fait attention à rien) et le mercredi, elle n'a pas d'entrainement l'après-midi : son chum et elle vont souvent s'attarder dans un café.
Son alimentation est rigoureusement contrôlée : elle nous a dit qu'elle adore boire du vin, mais elle ne s'en permet qu'un seul verre le samedi soir, parce que plus pourrait avoir un impact sur sa performance. Durant le lunch, elle s'apprêtait à retourner à St-Félicien pour les fêtes et même si elle avait hâte de manger de la tourtière (de la vraie là là!) des beignes et d'autres gâteries, elle se préparait déjà à se contrôler -elle n'a pas le choix.
À part le dimanche, elle suit un programme de nutrition rigoureux, élaboré par sa soeur qui est nutritionniste et l'aide depuis des années. Pour une athlète de ce niveau, c'est moins une question de compter les calories que de s'assurer que son ratio optimal de "macros" est là : beaucoup de protéines maigres, beaucoup de fruits et légumes, des bons gras, etc. Elle suit la courbe naturelle de son poids, qui peut fluctuer un peu, mais pour elle ce qui est le plus important est son pourcentage de "masse maigre," c'est-à-dire sa masse musculaire. Tant que celle-ci tient bon, elle nous disait qu'elle peut prendre quelques livres sans problème, mais si cette dernière baisse (et donc que son taux de gras augmente), ça prend un petit réajustement. Sa soeur adapte donc constamment son programme, par exemple pour ajouter plus de protéines.
Marianne est très spontanée (et si expressive!) alors elle a affirmé qu'elle trouvait ça très dur au début de peser/mesurer tous ses aliments ou presque; c'était l'aspect de sa routine qu'elle aimait le moins. "Je me suis dit : ils vont me perdre, c'est clair!," elle nous a révélé en roulant des yeux. 😄 Mais avec le temps, elle trouve que c'est devenu plus facile : elle a maintenant un bon instinct pour évaluer et calculer les quantités sans vraiment avoir besoin de le faire, et elle voit bien les résultats. Quand Josiane lui a demandé comment elle faisait pour passer à travers tout ceci, elle a tout simplement répondu que comme beaucoup de monde, elle y allait une semaine, un entraînement à la fois. Le lundi matin elle pense à son mercredi PM de congé qui s'en vient, puis ensuite elle pense à sa journée relax du dimanche.
Nous avons mangé un très beau lunch : wraps au poulet et au tofu, salade de patates douces, salade de quinoa, eau aromatisée et bar à yogourt pour dessert (avec plein de garnitures : granola, compotes, poudding de chia, fruits frais, etc.)
Seriez-vous prêts/prêtes à faire ces sacrifices au nom de la performance? En tout cas moi c'est certain que non, alors je trouve ça encore plus admirable. J'espère tellement que tout va bien se dérouler pour elle et pour l'Équipe Canada en Corée du Sud (à 27 ans, elle est déjà la doyenne de l'équipe et ce sera vraisemblablement ses derniers jeux).
Non mais quelle chance que mon travail me permette de pouvoir faire ce genre de rencontres! 🙏🏻
(Ma photo)
(Ma photo)
(Ma photo)
(Ma photo)
Note pour les photos : toutes celles pour lesquelles le crédit n'est pas indiqué sont une gracieuseté du Cabinet de relations publiques National.
Note : Je n'ai pas été payée pour écrire cet article; j'ai toutefois reçu un sac cadeau à l'événement.
